Alexiane

Au lendemain du premier conflit mondial, un simple prénom point trop banal aida certaines à conquérir la gloire. Faute de pouvoir être une nouvelle Réjane, Alexiane fut elle-même durant une décennie. Danseuse pour commencer, loin du domaine classique elle se fit applaudir dans Afgar, dans Phi-Phi, dans Marché d'amour à Marigny, dans Le Mariage de Tartarin avec Tramel, sans oublier T'es piqué, revue de la Gaîté-Rochechouart, tout cela dans un registre plutôt léger comme on l'aura deviné. Le cinéma ne pouvait pas manquer d'attirer la jolie Alexiane et sa première apparition vraiment marquante fut dans Le Petit Chose que réalisa André Hugon en 1923. Coiffée d'anglaises, portant bien la toilette, la décorative Alexiane s'intégra fort agréablement au petit monde de Daudet qu'elle devait retrouver deux ans plus tard dans Jack, se partageant un temps entre Hugon, Saidreau, Epstein, Raymond Bernard (on se gardera de confondre Alexiane avec Exiane qui figurait également à l'affiche de jack). Cette carrière feu de paille prit fin avec le cinéma muet : le nom d'Alexiane ne se retrouve ensuite, modestement, que dans le générique d'un film de première partie daté de 1931.